"3 juillet 1961. Il est 13h 30. La grosse limousine Mercédès est garée au
pied de notre immeuble, au 38 rue de Constantine. Depuis quelques
minutes déjà, je fais des va et vient sur le balcon du cinquième étage
pour guetter son arrivée. J'aperçois la voiture à travers le feuillage
abondant d'un vert éclatant des caoutchoucs qui bordent l'artère
principale de la ville. Comme chaque année, tous les arbres ont été
taillés au carré et leur tronc blanchi au lait de chaux. Les fins
d'après-midi, en été, ils procurent ombre et fraîcheur aux promeneurs
qui commencent à s'aventurer dans la rue, petite transition avant de
s'attabler aux terrasses des cafés, dans les odeurs de grillade et de
fumée, pour y déguster des brochettes d'abats, accompagnées le plus
souvent d'une anisette alors que les enfants savourent généralement la
traditionnelle grenadine.
Le chauffeur de la Mercédès est sorti de la
voiture. Il allume une cigarette. C'est lui qui nous accompagne à
Maison-Blanche, papa et moi, dans la voiture de société réservée
d'habitude au directeur de l'entreprise. Je pars seul en avion pour
Perpignan où mes grands-parents m'attendent. Les vacances y seront plus
calmes et mes parents n'auront pas le souci de ma présence pendant
qu'ils travaillent. L'ambiance est de plus en plus lourde à Alger où les
attentats se multiplient. Malgré le couvre-feu, les bombes explosent le
soir. Il est certain que mon départ va tranquilliser mes parents. J'ai
terminé une assez bonne année au lycée du Champ de Manoeuvres et Michèle
vient d'avoir son bac philo. Maman et papa sont sereins de ce côté-là.
Rapidement,
papa prend ma valise, j'embrasse maman pour lui dire au revoir et nous
descendons les cinq étages à pied. Depuis des années, l'ascenseur est
arrêté au cinquième. Je ne l'ai jamais vu en fonctionnement et pourtant
je suis né dans cet appartement voilà plus de quatorze ans. Souvent, je
me suis amusé à y entrer, appuyer sur chaque bouton, avec le secret
espoir d'un démarrage inopiné. Mais il n'y eut jamais de miracle. Arrivé
sur le trottoir, par réflexe, je me retourne et je jette un coup d'oeil
vers le balcon de mes grands-parents, dans l'immeuble voisin, mais les
persiennes sont fermées. Aujourd'hui, il fait une chaleur suffocante et
la plupart des appartements ont les volets clos, on essaie de garder un
minimum de fraîcheur. Nous saluons le chauffeur. Papa monte à côté de
lui. Je m'installe à l'arrière. La rue est complètement vide. Je pose à
côté de moi ma petite valise de toile bleue Air-France. Papa me l'a
donnée lorsqu'il travaillait encore pour la compagnie. J'y ai placé un
peu de lecture et des jeux pour le voyage."
mercredi 24 décembre 2014
lundi 15 décembre 2014
jeudi 27 novembre 2014
ça se précise!
LePaus Lecture
Arrivés ce matin..!!
Affiches A3/A4
Flyers
Cartons d'invitation pour les Officiels
Cartes de Voeux / marque pages que les Auteurs donneront au Public lors du salon...
La date approche...en espérant n'avoir rien omis...!!
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Cartons d'invitation pour les Officiels
Cartes de Voeux / marque pages que les Auteurs donneront au Public lors du salon...
La date approche...en espérant n'avoir rien omis...!!
Le 14 décembre 2014
de 10 h à 18 h 30 - Salle Galaxy, St Denis les Sens (Yonne)
de 10 h à 18 h 30 - Salle Galaxy, St Denis les Sens (Yonne)
Je vous y attends pour présenter mon petit récit.
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